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Le coin des pros - Article - Lundi, 29 Septembre - 11:40
Il est généralement admis qu’un logement neuf est bien isolé et donc consomme moins d’énergie. Les acheteurs ont donc tendance à rechercher des habitations neuves afin d’éviter les travaux de rénovation mais aussi pour limiter leurs dépenses énergétiques. Toutefois, une étude menée par le Commissariat général au développement durable va à l’encontre de ces préjugés et révèle que deux logements sur trois construits après 2006 possèdent une étiquette entre D et F.
Un Etat des lieux de la consommation d’énergie des logements en France
En utilisant les diagnostics de performance énergétique, la Commission général du développement durable (CGDD) a établi un état des lieux des logements français et de leur consommation énergétique. Cette étude révèle que les efforts à faire concernant la rénovation thermique sont encore nombreux. En effet, seulement 14% des résidences principales sont classées comme étant « performantes », ces dernières consomment moins de 151 kWhET/m2/an. Autrement dit, ces logements sont étiquetés « A, B ou C ». Il va donc falloir mener une politique de rénovation énergétique ambitieuse pour augmenter ce chiffre.
Plus de la moitié des logements de l’hexagone sont étiquetés D ou E, ce qui veut dire que leur consommation d’énergie est comprise entre 151 et 330 kWhEP/m2/an. Enfin, un tiers d’entre eux sont très énergivores et se trouvent dans la classe F ou G. Ces deux dernières catégories de logements consomment plus que nécessaire et requièrent donc des travaux d’isolation ainsi que le changement du système de chauffage.
Les logements neufs ne consomment pas forcément moins d’énergie
Les logements représentent à eux seuls 30% de la consommation d’énergie du territoire. La prise de conscience qui s’est effectuée autour de la transition énergétique, a poussé les pouvoirs publics à mettre en place de nouvelles normes de construction. Ces dernières sont devenues de plus en plus strictes au fur et à mesure des années. C’est pourquoi, aujourd’hui, il est communément admis que les logements anciens consomment plus d’énergie que ceux récents. Or, cette étude démontre que la date de construction d’un logement et sa consommation énergétique ne sont pas forcément liées.
En effet, s’il est vrai que le renforcement des réglementations thermiques a permis de voir l’émergence de logements moins énergivores. Il n’en reste pas moins que la construction de logements de classe A (autrement dit qui répondent aux normes fixées par la RT 2012) reste très minoritaire. Ce constat s’explique notamment par l’absence de réglementation qui impose un seuil maximal de consommation. Aussi malgré une amélioration générale des logements, nombreux sont ceux qui n’ont été soumis à aucune exigence.
Preuve de ce manque de vigilance, deux logements sur trois construits après 2006 sont classés entre D et F. Le manque d’entretien et l’absence de travaux de rénovation expliquent pourquoi autant de logements bien que neufs consomment énormément d’énergie. Cette étude conforte le gouvernement dans son effort autour de la rénovation énergétique et sa volonté de voir 500 000 logements rénovés chaque année.
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